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Vol. 12 nº 1, mai 2025
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Cet article se propose, à partir d’un travail ethnographique mené dans les studios d’artistes techno en France, d’examiner la manière dont s’opère la négociation entre, d’une part, l’usage d’outils numériques récents offrant des fonctionnalités qui simplifient certaines procédures et, d’autre part, la tentation de revenir (ou de rester) aux instruments analogiques, avec leurs boutons, leurs câbles et l’aura qui les entoure. Après un bref retour sur l’histoire récente des studios d’enregistrement et des technologies de production sonore, j’examinerai dans un premier temps les pratiques de création et les « manières de faire » (Certeau 1980) adoptées dans ces studios, au prisme des instruments et des outils employés. J’interrogerai ensuite les discours sur l’authenticité, omniprésents dans les entretiens réalisés pour cette recherche, et les analyserai en les replaçant dans leur contexte social, économique et culturel.
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Vol. 12 nº 1, mai 2025
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L’éducation musicale, des premières leçons de solfège à la formation universitaire des musicien·ne·s, se trouve affectée par le numérique. Webster et Williams (2017) nous rappellent que le numérique met actuellement la profession d’enseignant·e de musique au défi de considérer ces outils dans des approches tant artistiques que pédagogiques. Ainsi, l’accès à des plateformes d’apprentissage en ligne (Waldron 2012a et b), à des éditeurs de partitions musicales WYSIWYG (tel MuseScore), à des logiciels d’enregistrement et de traitement de sons (ex. : Audacity, GarageBand), à des applications disponibles sur nos téléphones intelligents, aux technologies interactives et collaboratives d’Internet (Burns et al. 2017) et à tant d’autres outils modifie les pratiques pédagogiques des enseignant·e·s de musique ainsi que les habitudes de leurs élèves et étudiant·e·s.
ISSN : 2368-7061
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