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Vol. 3 nº 2, mai 2016
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Aucune étude n’a donc encore réellement cherché à montrer de façon complète et détaillée comment l’analyse du Pianiste permet d’apporter un nouvel éclairage à la réflexion polanskienne sur le statut et le rôle de la musique, pourtant si essentielle dans la filmographie du metteur en scène. Après la berceuse faussement naïve fredonnée par Rosemary au début de Rosemary’s Baby (1968), dont l’accompagnement par un clavecin dissonant constituait déjà, selon Jean-Baptiste Thoret, le « signe musical d’une inquiétude sourde » (Thoret 2006, p. 310), puis l’association effrayante de Schubert à la torture dans La jeune fille et la Mort (Death and the Maiden, 1994), Polanski poursuit dans Le pianiste son questionnement sur l’ambivalence de la musique. L’enjeu de cette étude sera ainsi d’approfondir cette thématique encore peu abordée en interrogeant de quelle manière et dans quelle mesure la musique apparaît pour le personnage principal comme un moyen de survivre et de résister face au processus de déshumanisation nazi.
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Vol. 3 nº 2, mai 2016
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Paru en 2009, l’ouvrage collectif Rire, mémoire, Shoah est dirigé par Andréa Lauterwein, professeure au Département d’études germaniques à l’Université Sorbonne-Nouvelle, spécialiste de Paul Celan et d’Anselm Kiefer, et auteure notamment du livre Essai sur la mémoire de la Shoah en Allemagne fédérale (Paris, Kimé, 2005). Le collectif a été réalisé avec la collaboration de Colette Strauss-Hiva, professeure à l’Institut d’études politiques de Paris, spécialiste de la littérature allemande contemporaine et traductrice d’écrivains germanophones contemporains (notamment Zafer Şenocak et Doron Rabinovici).
ISSN : 2368-7061
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