Appel de conférences pour le colloque « Pianistes et piano dans le jazz au XXIe siècle: héritages et perspectives», Université de Tours, 13-14 novembre 2025.
« Les disparitions récentes de McCoy Tyner, Chick Corea et Martial Solal, l’interruption de carrière de Keith Jarrett, ou encore le statut de légende vivante acquis par Herbie Hancock évoquent un « âge d’or » du piano jazz qu’il est temps de questionner. En témoignent les nombreuses initiatives autour de la canonisation/patrimonialisation du célèbre “Köln Concert” de Keith Jarrett, lesquelles culmineront en 2025 pour le cinquantenaire de la parution de l’album. Mais notre siècle a vu et voit encore s’affirmer de nouvelles figures influentes de l’instrument, au premier rang desquelles celle de Brad Mehldau. D’autres personnalités ou groupes constitués illustrent les différentes directions prises par le piano dans le jazz – ou par le jazz à travers le piano – depuis le tournant des années 2000 : Vijay Iyer, Craig Taborn, Matthew Shipp, Kris Davis, Bojan Z, Stefano Bollani, les trios E.S.T., The Bad Plus, etc. Au-delà de ces quelques noms, un grand nombre de pianistes œuvrent aujourd’hui à prolonger ou revisiter les traditions qui les précèdent, d’autres partent en quête de voies plus singulières. Sur cette nouvelle génération, il importe d’évaluer l’influence des maîtres du siècle dernier cités plus haut mais aussi de Bill Evans, Cecil Taylor ou Joachim Kühn. La nouvelle génération a-t-elle intégré l’apport des maîtres du stride ou de Duke Ellington, l’incomparable empreinte de Thelonious Monk, les alternatives proposées par Lennie Tristano ou Dave Brubeck ? Si l’on considère la variété des répertoires populaires et savants auxquels est associé le piano, ou l’étendue de ses transformations possibles (piano préparé, piano augmenté), les pianistes de jazz semblent placés au cœur du laboratoire de création permanente qu’est le champ jazzistique. »
Date limite de soumission : 15 avril 2025.
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