Colloque « Musicien et pianiste européen. Amédée Méreaux, son œuvre et son temps », Rouen, 13-14 mai 2024.
« Qui se souvient aujourd’hui d’Amédée Méreaux ? L’homme et le musicien n’ont certes pas totalement disparu de la mémoire de Rouen, où une petite rue éloignée du centre-ville porte encore aujourd’hui son nom. Néanmoins, cet artiste n’évoque aujourd’hui plus grand chose. Pourtant, Amédée Méreaux (1802-1874) est une personnalité importante du monde musical à l’époque de Berlioz. Rouennais, Méreaux ne l’est que d’adoption : né et formé à Paris et issu d’une famille de musiciens, Méreaux s’installe à Rouen en 1832 après plusieurs tournées françaises et européennes. Le pianiste-concertiste croise à Londres le chemin de la Malibran ou de Chopin. Le compositeur et arrangeur voisine avec les grands noms du temps (Auber, Boieldieu, Berlioz, Liszt, Meyerbeer, Rossini ou Thomas) et montre un intérêt précoce pour Wagner. L’organisateur de concerts joue un rôle intéressant dans la redécouverte de la musique ancienne, en organisant des concerts historiques entre 1840 et 1844, et en dirigeant la collection Les Clavecinistes dans les années 1860. Le pédagogue aux nombreux élèves signe un recueil de soixante études pour piano, adopté par l’Institut, le Conservatoire de Paris et le conservatoire de Bruxelles. Proche de Flaubert, il préside l’Académie des sciences, belles lettres et arts de cette ville (1865) et pilote le concours orphéonique régional de Rouen à l’époque où il est décoré de la Légion d’honneur (1868). Enfin, Méreaux dirige la chronique musicale au Journal de Rouen à partir de 1841, et ce jusqu’à sa mort, tout en collaborant au Ménestrel et au Moniteur universel. »
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