Séminaire en ligne de l’IASPM-bfE (International Association for the Study of Popular Music – branche francophone d’Europe), 30 mars 2023, 17-19h, heure de France.
Marion Brachet – Politiques narratives des genres rock et folk
Extraite d’une recherche doctorale portant plus largement sur la réception des musiques rock et folk en tant que récits à travers les témoignages de mélomanes investis dans ces deux genres, cette communication sera l’occasion de présenter les grands traits des politiques narratives rock et folk. Il s’agit ici d’étudier les régimes narratifs entretenus par certains genres musicaux, qui se retrouvent aussi bien dans les récits phonographiques (c’est-à-dire ceux que l’on peut percevoir dans les ensembles formés par la musique, les paroles, l’aspect visuel de l’objet disque, etc.) que dans les discours historiographiques, et qui impliquent des postures politiques associées aux genres en question. Afin de montrer en quoi ces politiques narratives sont soutenues par les intrigues et points de vue cultivés dans les chansons, je m’appuierai sur des exemples empruntés aux musiques rock et folk anglophones (années 60 et 70), en insistant sur les histoires fondatrices de ce répertoire.
Marion Brachet est docteure en musicologie de l’EHESS et de l’Université Laval (Québec, Canada). Après un mémoire de recherche sur les récits dans le rock progressif, elle a mené un doctorat en cotutelle sous la direction d’Esteban Buch et de Serge Lacasse. Sa thèse portait sur la narrativité des musiques rock et folk anglo-saxonnes des années 1960 aux années 1980, avec un intérêt particulier pour ses enjeux génériques et politiques. Elle a été doctorante contractuelle chargée d’enseignement à l’EHESS, où elle a animé des séminaires sur les fondamentaux théoriques et méthodologiques de la recherche en sciences sociales. Elle est désormais chercheuse postdoctorale au sein du projet ANR MUSICOVID, via l’Université de Tours.
Manuel Neyssensas – Le metal industriel comme genre musical hybride
Apparu à la fin des années 1980, le metal industriel est un genre musical représenté par des groupes comme Ministry, Godflesh, KMFDM ou encore Die Krupps. Puisant aussi bien dans la musique industrielle, le post punk, le metal (certains de ses sous-genres tout particulièrement : thrash metal, crossover, hardcore, grindcore, death metal) mais aussi de façon plus sporadique, le hip hop et la techno, les groupes de metal industriel pratiquent une musique hybride, sur le plan esthétique certes, mais aussi d’un point de vue technique où cohabitent instruments acoustiques, électriques (guitare, basse) et électroniques (synthétiseur, échantillonneur) et enfin concernant le parcours des musiciens (la plupart de ces groupes réunissant des membres provenant des différents horizons musicaux précités).
Après un aperçu de l’historique et de l’iconographie du metal industriel, seront alors présentés une sélection de titres analysés réunissant des traits caractéristiques qui en font un échantillon représentatif de ce genre musical et de son hybridité.
Manuel Neyssensas est doctorant en musicologie au sein du laboratoire CTEL (Centre Transdisciplinaire d’Epistémologie de la Littérature et des arts vivants) à l’Université Côte d’Azur (Nice). Intitulée « Le genre et le style en musique populaire : le cas du metal industriel », sa thèse en cours d’écriture, co-dirigée par Julie Mansion-Vaquié et Pascal Decroupet, propose de dresser un historique du metal industriel, en prenant en compte ses aspects musicaux mais aussi extra-musicaux. Une part importante est accordée à l’analyse des paramètres technologiques, des aspects formels et harmoniques, des techniques instrumentales et des processus créatifs, dans le but de déterminer ce qui caractérise ce genre musical.
Pour obtenir le lien d’accès : baptistepilo[a]gmail.com.