• Vol. 4 nº 1, mai 2017

    La journée d’étude L’orientalisme musical en France, de Berlioz aux Ballets russes, organisée le 19 février 2016 par l’Équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles. Discours et idéologies » (ÉMF) de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), avait pour but d’approfondir les connaissances de la « culture musicale française à partir de la thématique de l’Orient », un sujet qui malgré sa grande spécificité permet une pluralité d’objets d’études et d’approches.

  • Vol. 3 nº 1, février 2016

    Dans cet article, nous nous proposons de questionner l’utilisation passe-partout du concept d’« exotisme » dans les discours sur Ravel. En particulier, nous allons nous focaliser sur les Chansons madécasses. Elles forment un recueil dont les éléments paratextuels renvoient ouvertement à un ailleurs : le titre, surtout, ainsi que les illustrations de la première édition (des gravures de Luc-Albert Moreau), qui sont des portraits de vie africaine (Ravel 1926). De plus, une partie de la réception critique de l’époque les reçoit en utilisant les catégories orientalistes classiques, comme nous le montrerons plus loin. Toutefois, peut-on utiliser la même étiquette (« exotique ») pour décrire toute la musique de Ravel ayant des rapports avec l’Autre, et donc utiliser une seule catégorie pour décrire des pièces aussi éloignées que Shéhérazade, les Madécasses, et toutes les œuvres d’inspiration espagnole ? Est-ce qu’en composant les Madécasses, Ravel avait un intérêt exotique au sens romantique, c’est-à-dire un intérêt à stimuler l’imagination par des traits stylistiques standardisés renvoyant à un ailleurs plus ou moins imaginaire ?

  • Vol. 3 nº 1, février 2016

    En ouverture d’un numéro de la Revue internationale de musique française consacré à l’exotisme musical, Danièle Pistone considère l’utilisation du jazz dans la musique savante française à partir de la fin des années 1910 comme l’émergence d’un nouvel exotisme musical : un exotisme américain (Pistone 1981). Près de 30 ans plus tard, Ralph P. Locke avance dans l’article « Exoticism » de l’encyclopédie Grove Music Online qu’« au début des années 1920, le jazz […] exerçait un charme exotique particulier sur les Européens » (Locke 2010). Quant à l’historien du jazz Gunther Schuller, il affirme en 1998 qu’« en Europe, tout particulièrement, les compositeurs, les autres artistes et les intellectuels devaient considérer le jazz comme un supplément à leur musique » (Schuller 1998, p. 289). Les trois références qui viennent d’être évoquées constituent l’ossature d’une tradition historiographique selon laquelle, dans les premières décennies du XXe siècle et plus particulièrement dans l’entre-deux-guerres, le recours au jazz dans la musique savante relèverait de l’exotisme musical.


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