Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle), dirigé par Martin Guerpin et Étienne Jardin
Arles/Venise, Actes Sud/Palazzetto Bru Zane, 2024, 548 pages
Mathilde Veilleux
| PDF | CITATION | AUTRICE |
Mots clés : casinos ; France ; spectacle ; vie musicale.
Keywords: casinos; France; music; musical life; show.
Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle), est un ouvrage collectif publié en 2024 aux éditions Actes Sud et
Palazzetto Bru Zane sous la direction des musicologues Martin Guerpin et Étienne Jardin1Dans ce compte rendu, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.. Ce dernier est directeur de la recherche et des publications du Palazzetto Bru Zane et s’intéresse à la vie musicale française des XVIIIe et XIXe siècles. Les recherches de Guerpin, maître de conférences à l’Université Paris-Saclay, portent sur l’histoire de la musique populaire, du jazz ainsi que sur l’américanisation de la France par les arts. Les travaux de Guerpin sur la vie musicale des stations thermales et balnéaires ainsi que sur l’art lyrique dans les casinos français, publiés dès 2017, marquent le point de départ du travail collectif mené préalablement à la réalisation de cet ouvrage par une équipe de musicologues, d’historiens et de spécialistes de l’architecture (Guerpin 2017, p. 15-40).
Comme le souligne l’historien de l’architecture Bernard Toulier dans la préface, la vie musicale des casinos, de même que par extension celle des stations thermales ou balnéaires les accueillant, n’avait pas encore fait l’objet d’études approfondies. Pourtant, la vie musicale occupe une place centrale dans les activités des casinos, eux-mêmes au cœur des villes de villégiature apparues en France durant le XIXe siècle. Dans ces établissements où une seule et même direction offre trois activités distinctes, soit le spectacle, la restauration et le jeu, la musique ne se limite pas aux concerts et à la danse. En plus d’être diffusée dans les salles de spectacles, la musique, grâce aux kiosques, terrasses et promenades situés un peu partout à travers les stations balnéaires ou thermales, accompagne le quotidien des villégiateurs et organise le fonctionnement des établissements, d’où l’importance de s’y intéresser.
Tel qu’exposé par Guerpin et Jardin en introduction, les casinos n’ont cependant pas fait l’objet de recherches musicologiques dont l’approche consiste à retracer l’histoire de la musique à partir de l’étude des lieux de diffusion et de création. De la même manière, la musique n’a que rarement retenu l’attention des historiens qui ont travaillé sur le thermalisme et le balnéarisme. Cherchant à rejoindre ces deux champs de recherche, les 21 chapitres rassemblés dans cet ouvrage, lui-même divisé en sept parties, se situent à l’intersection entre la musicologie et les études sur le thermalisme et le balnéarisme, proposant ainsi un panorama aussi riche que varié du sujet.
L’organisation des loisirs
La première partie de l’ouvrage offre un portrait général de la place de la musique dans les casinos à travers l’organisation des activités de ceux qui les fréquentent, le fonctionnement législatif global des établissements et la conception même des infrastructures qui accueillent les salles de spectacle. Les contributions de cette section mettent en évidence la manière dont la musique, loin de se limiter aux concerts, représente bien plus qu’un simple divertissement.
Dans le premier chapitre, le musicologue Rémy Campos étudie, à partir de photographies, les divers comportements que les villégiateurs entretiennent avec la musique dans les premières années du XXe siècle. Qu’elle provienne des kiosques, des salles de concerts ou encore des devantures d’hôtels de luxe, la musique est partout, mais rarement au cœur des préoccupations des vacanciers. Ces derniers s’y voient malgré tout exposés au cours de leurs activités sociales et obligations mondaines qui, elles, rythment leur quotidien.
Prenant comme point de départ une loi datant de 1907 pour ensuite remonter jusqu’à la période actuelle, le musicologue Gilles Demonet consacre son chapitre à la dimension législative qui entoure la production de spectacles vivants dans les casinos. Sa contribution montre que les casinos ont toujours eu intérêt à proposer une offre musicale de qualité puisqu’elle leur permettait de diminuer la valeur des prélèvements fiscaux effectués par l’État, tout en contribuant à enrichir la vie culturelle des localités les accueillant. Bien que déficitaire sur le plan économique, l’offre musicale apparaît ainsi comme essentielle aux casinos.
Dans le chapitre suivant, Sandrine Dubouilh, spécialiste de l’architecture des lieux de spectacles, s’intéresse à l’organisation des salles de spectacles selon une approche typologique. En confrontant les plans des salles et des casinos à leur programmation et à des traités d’architecture, Dubouilh rend compte de la singularité de chacun de ces espaces qui, devant respecter des contraintes esthétiques et fonctionnelles propres à l’établissement les accueillant, ne peuvent correspondre à des modèles architecturaux préexistants.
La programmation musicale des casinos
La deuxième section du livre présente des études de cas qui mettent en lumière comment les choix de répertoires musicaux permettent aux casinos de se créer une identité propre qui les distingue de la concurrence, tout en contribuant à la vie musicale des localités où ils se trouvent. Dépassant les frontières européennes, la musicologue Jann Pasler expose comment les casinos tunisiens, conçus sur le modèle français avec des programmations musicales adaptées à des publics variés, ont permis certes de stimuler l’économie des localités accueillant des casinos, mais surtout de renforcer le sentiment d’appartenance des immigrants européens en Tunisie et de proposer aux communautés une offre musicale et des infrastructures de qualité. Sa contribution met en évidence les relations de concurrence et de coopération ayant influencé le développement des casinos tunisiens et leurs programmations musicales de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1950.
En s’appuyant sur un corpus d’articles issus de la presse locale, la musicologue Marie-Claire Mussat dévoile comment, grâce à l’initiative du Casino de Paramé d’introduire en 1884 des Concerts classiques à sa programmation, les casinos de la Côte d’Émeraude ont transformé leur région en un relais majeur dans la décentralisation musicale de la France. Ce chapitre montre que l’offre musicale d’un établissement, tant au niveau de la programmation que des interprètes employés, peut être influencée par sa situation géographique ainsi que par les pratiques de ses concurrents.
Guerpin, quant à lui, s’intéresse à la place du jazz dans les casinos de Vichy dans l’entre-deux-guerres. Ce genre musical, jusqu’alors mis de côté dans l’historiographie, était pourtant bien présent dans cette ville d’eau en raison des influences étatsuniennes dans la région. À partir de sources journalistiques locales, Guerpin montre comment le jazz, d’abord intimement associé à la danse, a gagné en légitimité et s’est affranchi de son rôle d’accompagnement de cette activité mondaine durant les années 1930. Mettant de l’avant davantage de musiciens français que les autres établissements de la région, les casinos de Vichy ont contribué à la promotion d’un jazz proprement français.
En contraste avec le reste des études de cas de longue durée présentées dans l’ouvrage, le chapitre du musicologue Yannick Simon porte sur la programmation, à l’été 1935, de la Tétralogie de Wagner au Grand Casino de Vichy. Évoquant certains efforts diplomatiques de la part de la France et de l’Allemagne nazie, il montre que la dimension politique n’est pas étrangère à la réussite du tour de force artistique du casino. Lié au Festival international de musique qui s’y déroule quelques semaines plus tard à l’initiative des autorités allemandes, la Tétralogie s’inscrit dans une campagne de séduction des élites françaises qui n’y voient qu’un effort de pacification.
Le chapitre de l’historien Christophe Pécout porte sur la musique rock dans les casinos normands entre 1960 et 1980, un choix de programmation étonnant pour un tel type d’établissement, qui s’explique par le désir d’attirer un nouveau public et de profiter ainsi de retombées économiques. En prenant appui sur la presse locale et sur des entretiens d’artistes, cette contribution montre comment ces casinos ont participé, grâce à l’invitation de vedettes internationales et à l’organisation de compétitions musicales, à diffuser cette musique appréciée par un public plus jeune et à favoriser l’émergence de plusieurs groupes musicaux.
Les acteurs de la vie musicale des casinos
La troisième partie de l’ouvrage, centrée sur des approches biographiques, présente trois parcours d’artistes bien différents. Cette section permet de découvrir les enjeux auxquels faisaient face les artistes pour qui le casino représentait une source de revenus à l’année longue ; une situation différente de celle de leurs collègues parisiens, qui y trouvaient un revenu d’appoint durant la saison estivale.
Dans son chapitre, le musicologue Denis Tchorek s’intéresse au passage de l’organiste Alexandre Guilmant (1837-1911) au poste de directeur musical de l’orchestre de l’Établissement des bains à Boulogne-sur-Mer, sa ville natale, de 1868 à 1870. L’arrivée de Guilmant est marquée par l’ajout d’œuvres de compositeurs classiques dans les concerts de l’orchestre qui, jusqu’alors, ne visaient qu’à divertir le public avec des œuvres « légères ». Ce changement dans la programmation, combiné au niveau élevé des musiciens, est considéré par Tchorek comme un effort de la part de l’organiste pour redonner une offre musicale de qualité à sa communauté.
Le chapitre du musicologue Patrick Péronnet retrace le parcours professionnel du pianiste Janvier Lovreglio (1912-2009) grâce à l’autobiographie de ce dernier qui met en lumière la précarité de son métier. Il y est question des difficultés liées à la recherche constante de contrats, mais aussi de la déception découlant des aspirations artistiques des musiciens qui, comme lui, se voyaient souvent forcés de jouer de la « musique d’ameublement » pour gagner leur vie.
L’historienne et musicologue Claire Paolacci consacre son chapitre au parcours professionnel de Johny Bert (1924-2014), artiste multidisciplinaire et animateur dans des casinos qui a également été directeur artistique du casino de Cauterets. Grâce aux témoignages de la petite-fille de l’artiste, Paolacci met en évidence la capacité d’adaptation et d’entreprenariat dont a dû faire preuve Johny Bert tout au long de sa carrière dans les casinos, entre 1952 et 1983.
Une économie de la musique saisonnière et singulière
Les contributions de la quatrième partie de Faites vos jeux ! abordent la dimension économique des activités musicales des casinos afin de dévoiler comment elles contribuent au fonctionnement de ces établissements, et, de la même manière, comment le fonctionnement des établissements peut aussi influencer en retour la vie musicale.
Dans leur chapitre, les doctorants en musicologie Théophile Bonjour et Guillemette Prévot abordent, par l’étude comparative des archives administratives et comptables d’une dizaine de casinos durant la Belle-Époque, les contraintes propres à deux modèles de financement, soit l’exploitation par concession administrative et l’exploitation privée. Les auteurs parviennent à montrer pourquoi la musique, qui ne rapporte non seulement pas de profits, mais qui est en fait toujours déficitaire, demeure pourtant essentielle au fonctionnement économique des casinos, notamment en tant que produit d’appel.
Dans son chapitre, Jardin cherche à savoir ce qu’on peut apprendre quant aux pratiques artistiques du Casino municipal de Cannes à partir des registres de paie des années 1919 à 1946. L’étude de ces documents administratifs nous informe notamment sur les modalités de rémunération des artistes, les contraintes budgétaires qui sous-tendent les choix de la programmation, le recrutement du personnel, le public du casino ainsi que sur les recettes des spectacles qui y sont présentés. La contribution de Jardin, tout comme celle de Bonjour et Prévot, témoigne particulièrement de la pertinence de ne pas chercher à appréhender la vie musicale des casinos comme celle des salles de spectacles, puisque leur fonctionnement est fondamentalement différent.
De l’exercice hygiénique au divertissement : La danse au casino
Les contributions de la cinquième partie de l’ouvrage s’intéressent à une activité intimement liée à la musique que l’on retrouve dans tous les casinos : la danse. Des spectacles de ballet aux bals organisés pour les villégiateurs, la danse représente une portion non négligeable de la vie musicale des casinos.
Le chapitre de Chloé d’Arcy, doctorante en histoire des spectacles, porte sur les avis des médecins quant à la vie musicale des casinos situés dans des stations balnéaires et thermales qui consistent avant tout en des lieux de soins. D’Arcy montre, à partir des guides thermaux rédigés par des médecins entre 1820 et 1970, que ces derniers tentaient d’une part de contrôler et de restreindre les moments de divertissements musicaux de leurs patients sous prétexte qu’ils risquaient de nuire à leurs traitements. D’autre part, l’autrice met en évidence le paradoxe selon lequel les médecins n’hésitaient pas à vanter les divertissements de leur établissement afin d’attirer la clientèle.
Dans son chapitre, la spécialiste en arts et études sur le genre Hélène Marquié jette un regard sur la place de la danse dans les casinos familiaux de Sables-d’Olonne entre 1876 à 1914 par l’étude de la presse régionale. Il est d’abord question des spectacles de ballet et des artistes qui y participent. Marquié aborde ensuite l’attraction principale du Casino des Pins, soit les bals de sablaises2Toujours vêtue de son costume (coiffe, jupe, corsage et sabots), la Sablaise est l’incarnation de la jolie « jeune fille de classe modeste, mais d’allure aristocratique » originaire des Sables-d’Olonne qui aime danser et qui séduit les baigneurs (p. 380-381). . Mettant de l’avant la figure emblématique de la Sablaise, ces bals ont permis à la région de se distinguer sur le plan touristique et identitaire.
L’historienne de la danse Florence Poudru consacre son chapitre à l’étude des ballets au Casino du Grand Cercle d’Aix-les-Bains entre 1890 et 1920, qui occupent une place de choix dans la programmation de cet établissement prestigieux. En plus de s’intéresser au recrutement des artistes et de proposer une reconstitution des programmes musicaux que l’on y présentait, l’autrice aborde la création de deux ballets de circonstance qui y ont eu lieu.
De la saison musicale de villégiature au festival
La sixième partie de Faites vos jeux ! est consacrée à l’étude de festivals musicaux liés à des casinos. Les cas étudiés dans les deux contributions mettent en évidence comment ces manifestations artistiques visant à faire rayonner les régions les accueillant comportaient une dimension politique.
Le chapitre de l’historien de la culture Jean-Sébastien Noël porte sur l’histoire du Festival international d’Art contemporain qui s’est tenu de 1964 à 1977 au Casino municipal de Royan. Par le biais des archives du festival et de témoignages, ce chapitre montre que cet événement visant à stimuler le tourisme n’est devenu rien de moins qu’un lieu de diffusion et de création de musique d’avant-garde à l’échelle internationale.
Dans son chapitre, la doctorante en histoire de la musique Apolline Gouzi s’intéresse aux festivals Mozart organisés entre 1948 et 1974 par le Casino municipal d’Aix-en-Provence. Le festival, en plus des retombées économiques dont profite le casino, s’inscrit dans la lignée des efforts visant à promouvoir une autonomie culturelle des régions qui toutefois, indiffèrent l’État.
Expériences et imaginaires de la vie musicale dans les casinos
La septième et dernière section de l’ouvrage s’éloigne des études de cas historiques : d’une part, pour s’intéresser aux représentations de la musique des casinos en littérature et au cinéma, et d’autre part, afin de mettre en valeur le travail archivistique effectué au Grand Casino de Vichy ayant lui-même mené à la création du Centre d’études et de recherches sur le patrimoine musical de Vichy.
La musicologue Cécile Leblanc examine comment les expériences musicales de Marcel Proust (1871-1922) lors de ses séjours au casino de Cabourg entre 1907 et 1913 ont influencé la place de la musique dans ses romans, notamment en ce qui a trait aux habitudes d’écoute et aux goûts des personnages. En confrontant ses œuvres littéraires aux expériences décrites dans la correspondance qu’il entretient avec le compositeur et chef d’orchestre Reynaldo Hahn (1874-1947), de même qu’aux programmations de l’établissement, Leblanc parvient à dévoiler les sources d’inspiration précises de certains passages des œuvres de Proust.
Dans son chapitre, le musicologue Jérôme Rossi explore les styles musicaux et les formes que la musique revêt dans les scènes de films français se déroulant dans des casinos. Par l’étude d’un corpus de films produits de la décennie 1930 jusqu’aux années 2000, et à l’aide d’exemples musicaux, Rossi montre comment les tendances musicales évoluent avec le temps et selon les genres cinématographiques. Finalement, le directeur du Musée de l’Opéra de Vichy Fabien Noble s’intéresse au travail de conservation, de documentation et de diffusion des archives du Grand Casino de Vichy par Josette Alviset, sa prédécesseure. Aujourd’hui conservé au musée, le fonds constitué par Alviset comporte une variété importante de documents relatifs aux différents aspects de la vie artistique du casino, qui ne demandent que l’attention des chercheurs.
Cet ouvrage offre une contribution incontestable aux études sur la vie musicale des casinos français. L’objectif de participer à la cartographie de ce domaine de recherche, tel qu’explicité par Guerpin et Jardin dans l’introduction, est atteint, à la fois grâce à la quantité de références bibliographiques mobilisées par les auteurs et à la richesse des sujets abordés ainsi que des méthodes employées. La diversité des documents sur lesquels s’appuient les auteurs (photographies, publicités, plans architecturaux, relevés de paie, correspondances, programmes de concert, presse locale, écrits et guides médicaux, procès-verbaux et extraits de partitions) témoigne de la dimension interdisciplinaire des études sur le sujet et fait de cet ouvrage une référence inspirante sur laquelle pourront se baser plusieurs travaux musicologiques à venir. Un autre objectif énoncé était que les contributions puissent permettre de connecter la musicologie aux travaux sur le thermalisme et le balnéarisme afin de montrer la place centrale de la musique dans les casinos et ainsi, l’importance de s’y intéresser. Dans chaque chapitre, peu importe le sujet, le lieu, la période abordée ou l’approche adoptée, les auteurs se sont assurés de prendre en considération les particularités géographiques, politiques, économiques ou encore démographiques susceptibles d’influencer les activités des établissements. Se positionner à la frontière de différentes disciplines de recherche leur a ainsi permis d’aller au fond des choses et de démontrer de manière évidente que, même si la musique était au service du casino, ce dernier devait s’y adapter pour pouvoir en tirer profit sans restreindre sa dimension esthétique. Comme le souligne la musicologue Katharine Ellis dans la postface, l’ouvrage s’inscrit dans la droite lignée des travaux sur l’histoire musicale de la France hors de Paris, ce qui correspond au troisième objectif visé par Guerpin et Jardin. Non seulement les études de cas présentent-elles une variété d’échelles territoriales allant des localités aux villes, aux régions et jusqu’aux pays, mais l’enjeu de décentralisation, voire de déconcentration de la musique est lui-même évoqué dans certaines contributions.
Ajoutons que les images publicitaires qui précèdent chaque nouvelle section, de même que les photographies, les programmes et les plans de casinos qui accompagnent plusieurs des chapitres agrémentent la lecture en permettant au lecteur de se faire une meilleure idée de la diversité des ambiances et de la disposition spatiale des établissements, tandis que les tableaux et graphiques synthétisent des données plus factuelles.
Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle) est un ouvrage incontournable pour les musicologues autant que pour les historiens qui s’intéressent à l’univers fascinant des casinos.
Bibliographie
Guerpin, Martin (2017), « La vie musicale dans les stations balnéaires et thermales (1880-1960). Jalons pour une histoire de la musique dans les casinos », Revue d’histoire du théâtre, vol. 3, no 275, p. 15-40.
| RMO_vol.12.2_Veilleux |
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Citation
- Référence papier (pdf)
Mathilde Veilleux, « Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle), dirigé par Martin Guerpin et Étienne Jardin », Revue musicale OICRM, vol. 12, no 2, 2025, p. 273-279.
- Référence électronique
Mathilde Veilleux, « Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (XIXe-XXe siècle), dirigé par Martin Guerpin et Étienne Jardin », Revue musicale OICRM, vol. 12, no 2, 2025, mis en ligne le 17 décembre 2025, https://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol12-n2/Faites-vos-jeux-Guerpin-Jardin/, consulté le…
Autrice
Mathilde Veilleux, Université de Montréal
Mathilde Veilleux est étudiante au doctorat en musicologie à l’Université de Montréal, sous la direction de Michel Duchesneau et Danilo Dantas. Sa thèse, qui porte sur l’histoire de l’industrie du commerce du concert en France entre 1890 et 1940, a reçu le soutien financier du Fonds de recherche du Québec en société et culture (FRQSC). Mathilde est membre étudiante de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) et de l’Équipe musique en France aux XIXe et XXe siècle : Discours et idéologies (ÉMF).
Notes
| ↵1 | Dans ce compte rendu, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte. |
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| ↵2 | Toujours vêtue de son costume (coiffe, jupe, corsage et sabots), la Sablaise est l’incarnation de la jolie « jeune fille de classe modeste, mais d’allure aristocratique » originaire des Sables-d’Olonne qui aime danser et qui séduit les baigneurs (p. 380-381). |
