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Vol. 9 nº 1, juin 2022
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Si le Sacre constitue une œuvre clé pour l’histoire de l’enregistrement, c’est également un cas passionnant pour la musicologie de l’interprétation, particulièrement sur la question du tempo. Stravinski est connu pour sa défiance envers les interprètes qui, pensait-il, déformaient sa musique, et pour ses exigences quant au strict respect des tempi (Craft et Stravinski, 1972 ; Stravinski 1935, 1942). Il les notait scrupuleusement avec des valeurs métronomiques complétées par des indications de mouvement. Stravinski a dirigé de nombreuses fois le Sacre au cours de sa carrière de chef d’orchestre et l’a enregistré à trois reprises en studio. Il considérait ses enregistrements comme établissant un modèle d’interprétation faisant autorité et, en définitive, comme un complément de la partition.
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Vol. 6 nº 1, juillet 2019
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Pour tout musicien abordant les œuvres de J.-S. Bach sur des instruments modernes au XXIe siècle, les questions sur l’authenticité et la validité de différents styles d’interprétation occupent un rôle important dans le processus de recherche-création. À l’époque postmoderne, l’abondance et la diversité des approches historiques en interprétation offrent la possibilité d’une réévaluation plus systématique des traditions du passé. Dans le contexte précis du répertoire pour clavier de J.-S. Bach, la recherche d’un style d’interprétation constitue une part de travail d’autant plus importante, les paramètres d’exécution qui s’offrent aux pianistes permettant de manipuler le résultat sonore avec des variations individuelles considérables. Le processus de création de l’interprète comprend ainsi, dans un premier temps, un positionnement par rapport à différentes propositions artistiques existantes.
ISSN : 2368-7061
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