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Vol. 6 nº 1, juillet 2019
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L’ouvrage dont il est question ici reflète à la fois les champs d’intérêts particuliers qui ont été les miens et les disciplines diverses qui permettent d’en rendre compte. J’ai en effet travaillé sur Mozart, Wagner, Debussy, Varèse et Boulez ; j’ai publié et étudié des corpus de musique inuit ; j’ai effectué des missions de recherche ethnomusicologique chez les Aïnous du Japon, les Tchouktches de Sibérie, les Indiens de la Huasteca au Mexique et chez les Baganda de l’Ouganda. J’ai créé la revue Circuit, musiques contemporaines pour m’expliquer à moi-même les enjeux de la musique contemporaine. Dans ce Festschrift, une lettre de Boulez est utilisée comme préface posthume ; un article d’Arnold Whittall traite de modernité à la fois chez Wagner et Boulez ; une contribution de Rossana Dalmonte conjugue histoire et analyse en considérant quelques œuvres de Bruno Maderna ; Jonathan Goldman se penche sur les œuvres orchestrales spatialisées du XXe siècle ; Irène Deliège aborde du point de vue de la psychologie cognitive le solo de cor anglais de Tristan et Isolde et la Sequenza VI de Luciano Berio. L’ethnomusicologie est présente sur le plan théorique avec une réflexion décapante de Kofi Agawu sur les ethnothéories, et, sur le plan analytique, avec la modélisation, par Simha Arom, à la fois de polyphonies géorgiennes et de polyphonies médiévales occidentales. Quant à Nicolas Meeùs, il s’inscrit dans la lignée de mes réflexions sur les modèles d’analyse en se penchant sur l’œuvre de Schenker tout en se réclamant pour ce faire de la sémiologie. Jonathan Dunsby montre en quoi le fonctionnement de l’esprit du musicien est de nature sémiologique. Jean Molino illustre et prolonge sa théorie de la tripartition, à la base de toutes mes entreprises, en étudiant les relations entre la musique et le geste.
ISSN : 2368-7061
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