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Vol. 9 nº 1, juin 2022
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Ce texte développe une réflexion critique sur les modalités et les moyens d’intervention des musicologues dans le débat d’idées démocratique en contexte de conflit armé. De nature réflexive, il raconte le processus d’écriture et de publication d’un texte d’opinion à propos de deux concerts de solidarité avec l’Ukraine, organisés trois semaines après l’invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Dans un premier temps, je retrace le contexte, les enjeux et les raisons qui m’ont poussé à écrire ce texte d’opinion. Puis, les lecteur·rice·s trouveront la reproduction intégrale de la première version du texte en anglais qui a été publié puis supprimé par une revue de critique musicale en ligne en mai 2022. Ensuite, j’examine les raisons de sa suppression à la lumière de mes propres recherches. Enfin, ce texte se termine avec une réflexion sur la dimension critique de la musicologie en contexte de guerre.
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Vol. 6 nº 2, janvier 2020
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Le cinquantenaire de la prise du pouvoir en Allemagne par les nazis en 1983 aura de toute évidence été une étape importante dans le processus de prise de conscience et de débat sur une période aussi trouble que culpabilisante pour les générations suivantes (Vergangenheitsbewältigung), le tout avec une forte augmentation du nombre de publications, pour se limiter à cet unique exutoire. Il y a une quarantaine d’années, les historiens de la musique avaient un retard par rapport à leurs collègues qui se penchaient sur la politique et la société ; le nombre d’études sur les conséquences de l’emprise du national-socialisme sur la vie musicale était donc encore limité.
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Vol. 4 nº 2, novembre 2017
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Depuis la fin des années 1990, l’histoire de la musique pendant la Première Guerre mondiale a été envisagée du point de vue des répertoires, des sociétés de concerts, de l’édition musicale, ou encore des représentations de l’ennemi (Duchesneau 1996, Caballero 1999, Huybrechts 1999, Leterrier 2000, Watkins 2003, Buch 2004, Audoin-Rouzeau et al. 2009, Anselmini 2013, Doé de Maindreville et Etcharry 2014).
Les travaux cités ont permis d’éclairer une période que les historiens de la musique tendaient auparavant à occulter, passant directement de la fin de la Belle Époque au début des Années folles. Mais paradoxalement, ces mêmes travaux reconduisent en creux le cloisonnement entre périodes de guerre et de paix : pour des raisons de découpage chronologique évidentes, les années étudiées sont celles du conflit, envisagé comme une période exceptionnelle et déconnectée de ce qui la précède et de ce qui la suit directement.
ISSN : 2368-7061
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