• Vol. 7 nº 1, avril 2020

    Compositeur et critique musical, mais également chef d’orchestre réputé, Hector Berlioz conquiert son succès à l’étranger, et notamment en Russie, grâce à ses tournées de concerts en 1847, puis de 1867 à 1868. Cependant, son image en Russie impériale est construite non seulement à travers sa musique, mais également grâce à ses écrits journalistiques. Dans cet article nous reviendrons sur la célèbre histoire de Berlioz en Russie et nous montrerons comment l’espace médiatique est investi par le compositeur de manière à préparer ou accompagner la réception de ses œuvres à Moscou et Saint-Pétersbourg.

  • Vol. 6 nº 1, juillet 2019

    Les musicographes traitant de questions esthétiques ont accordé un statut privilégié à certains philosophes : ainsi Saint Thomas d’Aquin, Pascal, Schopenhauer, Nietzsche, notamment, sont-ils régulièrement convoqués dans la presse musicale française durant la première moitié du XXe siècle. Parmi les figures retenant l’attention des théoriciens et des critiques, Henri Bergson (1859-1941) joue un rôle particulièrement important. Les raisons de son succès sont en partie d’ordre contextuel : Bergson est actif lors de la période concernée et sa pensée rencontre un vif succès – jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les champs de la littérature, des arts plastiques, de l’histoire, de la psychologie se voient marqués par une forme de « bergsonisme ambiant » (Combe 2004, Azouvi 2007) ; le domaine musical n’échappe pas à cette imprégnation, d’autant que Bergson lui-même a consacré plusieurs développements importants à la musique et que sa philosophie rend possible, plus fondamentalement, une compréhension renouvelée du phénomène musical.

  • Vol. 4 nº 2, novembre 2017

    Notre objectif est donc de reconstituer pas à pas, les origines de La Revue musicale en identifiant, entre autres, les principaux artisans (administrateurs, donateurs et collaborateurs) qui participeront à la résurrection de la revue et qui progressivement intégreront le réseau développé par Prunières pendant la guerre. Comme nous tenterons de le démontrer au fil de cet article, la rupture provoquée par le conflit et qui se traduit par la fin des activités de la Revue SIM, ne sera que partielle puisque la nouvelle revue reprendra à son compte la majorité des orientations éditoriales de la Revue SIM, l’essentiel de sa structure éditoriale, et s’appuiera sur un certain nombre de collaborateurs qui œuvraient auparavant pour la Revue SIM.

  • Vol. 4 nº 2, novembre 2017

    En ouverture de la série « Anthologie du PHEM » (section « Mots clés »), nous publions trois textes qui abordent une des questions cruciales du débat musicographique parisien durant l’entre-deux-guerres, à savoir les rapports entre musique et internationalisme (ou cosmopolitisme). À une époque où l’utopie d’un monde pacifié et enrichi par la coopération internationale côtoie la montée des nationalismes les plus haineux, plusieurs interventions dans la presse musicale (des phrases isolées autant que des articles spécifiques) témoignent des positionnements des musicographes dans le continuum des idées sur les échanges musicaux entre les nations. Les trois articles sélectionnés expriment trois positions très différentes et articulées : l’universalisme francocentrique, la condamnation de l’internationalisme considéré comme illusoire et l’utopie cosmopolite.

  • Vol. 4 nº 2, novembre 2017

    Le projet d’une histoire de l’esthétique musicale en France entre 1900 et 1950 à travers la presse (PHEM) est né en 2012 dans le cadre des activités du Laboratoire Musique, histoire et société (LMHS) de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM). Il s’agit d’un projet de recherche qui ne peut se développer qu’à plusieurs mains, et ce, en raison de la nature plurielle de l’objet d’étude : le discours esthétique est conduit par une pluralité d’acteurs, dans une pluralité de lieux, sous une pluralité de formes. Éparpillé, ce n’est qu’une partie minime du discours esthétique qui se retrouve figée dans les livres. Ce sont les revues (musicales ou hébergeant une section consacrée à la musique) qui constituent les vraies protagonistes de la réflexion sur la musique et de sa catégorisation à l’époque des avant-gardes.

  • Vol. 3 nº 1, février 2016

    Explorer les liens entre les discours théoriques, esthétiques et philosophiques sur la critique musicale et la pratique même de cette critique en France et au Québec à la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, tel était l’objectif de la journée d’étude La critique musicale. De la théorie à la pratique présentée et organisée par l’Équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles. Discours et idéologies » (ÉMF) de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) le 13 mars 2015 à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. La musicologie contemporaine, notamment dans le milieu francophone, connaît un engouement pour les travaux qui s’intéressent à la presse et à la critique musicale ainsi qu’aux écrits d’artistes. Cette tendance se voit confirmée par les nombreux projets de recherche en cours et les multiples publications récentes qui portent sur le sujet.


  • ISSN : 2368-7061
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