• Vol. 11 nº 1, juillet 2024

    Faisant suite à une journée d’étude tenue à l’Université de Rouen en avril 2022, le présent numéro propose d’explorer les sources et les particularités dramatiques et musicales de cette inspiration fantastique chez Debussy et chez d’autres figures et œuvres inexplorées, contemporaines ou plus tardives, et qui ont pour certaines subi son influence.

  • Vol. 11 nº 1, juillet 2024

    Des Images oubliées (1894) aux Reflets dans l’eau (1905), du Prélude à l’après-midi d’un faune (1892-1894) à « Sirènes » (1899) ou de La Mer (1905) au Martyre de Saint-Sébastien (1910-1911), une grande majorité de la musique de Claude Debussy est remplie d’images et de tableaux sonores. Les successions d’instants, la forme par juxtaposition, la duplication, le « thème-objet » (Barraqué [1962]1994) de La Mer, les travellings sonores de « Fêtes » (deuxième mouvement des Nocturnes pour orchestre) ou de son opéra Pelléas et Mélisande (chœur des marins, scène 3 de l’acte I), ou encore la notion du temps et de l’espace que Debussy introduit globalement dans ses compositions, semblent naturellement coïncider avec le rythme interne des images « mobiles » et les atmosphères successives d’un film.

  • Vol. 11 nº 1, juillet 2024

    À l’orée du XXe siècle apparait en France un nouveau répertoire soliste et de chambre pour la harpe au sein duquel l’inspiration littéraire fantastique occupe une place significative. André Caplet (1878-1925) et Henriette Renié (1875-1956) sont les principales figures de cet intérêt pour l’instrument – qu’il soit chromatique ou à pédales – en lien avec un substrat littéraire fantastique ou merveilleux clairement affiché dans les titres de leurs œuvres. En témoigne la Légende d’après une des Histoires extraordinaires d’Edgard Poe. Le Masque de la Mort rouge pour harpe chromatique et orchestre de Caplet (1908) que ce dernier retravaillera dans une seconde version demeurée célèbre pour harpe à pédales et quatuor à cordes intitulée Conte fantastique (1923). De son côté, Renié signe trois pièces d’inspiration fantastique ou merveilleuse pour harpe seule (à pédales) : une Légende d’après Les Elfes de Leconte de Lisle (1904), une Danse des lutins (1911) ainsi qu’une Ballade fantastique (1913) d’après la nouvelle Le Cœur révélateur d’Edgar A. Poe.

  • Vol. 11 nº 1, juillet 2024

    À l’appui des partitions manuscrite et éditées, de la correspondance et des archives de Schmitt conservées à la Bibliothèque nationale de France (BnF), mais aussi des archives de l’Académie des beaux-arts et des nombreux comptes rendus parus dans la presse lors de sa création et de ses reprises jusqu’au début des années 1920, le présent article propose de retracer la genèse de cette œuvre puissamment suggestive et de mettre en évidence les points saillants de sa composition et de sa réception, tout en explorant ses relations avec le poème qui l’a inspirée. Il s’intéressera en particulier à son écriture et à son orchestration, à sa construction formelle et à son réseau thématique et motivique (analysé de façon paradigmatique), mais également à la manière dont elle a été perçue par les auditeurs du début du siècle dernier, en lien avec sa référence au texte de Poe.


  • ISSN : 2368-7061
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