• Vol. 8 nº 1, juin 2021

    Le spectacle son et lumière de Chambord et les autres prestations touristiques qu’il a inspirées ont donc initié le public (français, mais aussi mondial) à une nouvelle forme d’écoute rendue possible par la médiation technologique, une écoute qui intègre la localisation des sons dans l’espace grâce à l’enregistrement et la diffusion multipistes. Le son et lumière est si étroitement associé à la stéréophonie au cours des années 1950 qu’un journaliste français a ressenti le besoin de rectifier une « erreur très courante » selon laquelle la stéréophonie est « l’adjonction d’effets d’éclairage à des effets sonores » (Peignot 1957, p. 11). L’omniprésence du son et lumière était telle à cette période que même un compositeur dont le nom évoque les courants les plus avant-gardistes de la musique comme Boulez considérait ces spectacles, décidément petits-bourgeois, comme culturellement saillants au point d’en inclure une discussion dans ses écrits théoriques.

  • Vol. 4 nº 1, mai 2017

    Cet essai présente l’expérience de composition musicale liée au geste ayant fondé l’œuvre Soleil et son projet de médiation culturelle, dans leur version présentée dans le cadre de la Biennale d’art numérique de Montréal à la Maison de la culture de Montréal-Nord, au printemps 2014. Soleil est une installation interactive et immersive dans laquelle le visiteur expérimente des stimulations sensorielles (paysages sonores et couleurs) qui jouent avec sa perception de l’espace pour le transporter dans une étendue imaginaire. Soleil demande à l’expérimentateur de prendre conscience de son comportement, afin de lui donner la possibilité de l’associer à un environnement sensoriel, par la transposition musicale de ses gestes et l’adaptation rythmique du dispositif à ses réactions physiologiques.


  • ISSN : 2368-7061
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