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Vol. 11 nº 2, décembre 2024
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Dans un livre sorti en 2021 et intitulé 100 Things We’ve Lost to the Internet, la journaliste américaine Pamela Paul attirait l’attention sur l’étonnante quantité d’activités, d’objets, de pratiques et d’habitudes que l’utilisation d’Internet avait fini par faire disparaître. Il s’agit d’un véritable monde perdu : un monde dont on peut tour à tour déplorer la disparition ou se réjouir d’être débarrassé. Quoi qu’il en soit, l’enquête nous faisait clairement prendre la mesure du changement – qu’on pourrait sans exagération qualifier d’historique – auquel nous sommes confrontés depuis que l’utilisation des interfaces numériques s’est généralisée. Rien n’est plus comme avant, et la musique ne fait certainement pas exception : comme la plupart de nos autres activités, celles qui lui sont liées ont profondément évolué.
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Vol. 11 nº 2, décembre 2024
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Le but de cet article est de construire une ontologie du live sur le Web, afin de saisir ce qu’il a de nouveau et d’original par rapport à des modalités plus « classiques » de la performance musicale. Cette ontologie a également pour but d’alimenter la réflexion suivante : la performance en ligne menace-t-elle le caractère vivant, exclusif et prétendument irremplaçable d’une performance musicale ? Conduit-elle irrémédiablement l’expérience musicale authentique vers une dépendance toujours plus grande à la technologie et, en fin de compte, à l’artifice ? Ou au contraire, représente-t-elle une réelle opportunité créative dont il faut reconnaître et mesurer la valeur ajoutée ?
ISSN : 2368-7061
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