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Vol. 11 nº 1, juillet 2024
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Par son long engagement pour Hector Berlioz et la qualité évidente de sa recherche, Peter Bloom a très tôt participé au cercle des grandes actrices et des grands acteurs du Berlioz revival des années 1969-2003. Admirateur inconditionnel de Jacques Barzun qu’il nomme « the father of modern Berlioz scholarship » (p. xiv), il a été conduit à travailler notamment aux côtés de Hugh Macdonald, H. Robert Cohen, Dallas Kern Holomann, Pierre Citron, Yves Gérard, David Cairns, Joël-Marie Fauquet, Catherine Massip et Anne Bongrain. C’est ainsi, faut-il le rappeler (mais comment pourrait-on le taire [?]), qu’il a dirigé plusieurs collectifs et a été entre autres l’éditeur scientifique pour la New Edition of the Complete Works (New Berlioz Edition, NBE) des volumes 7, Lélio ou Le retour à la vie (1992), et 4, Grand traité d’instrumentation et d’orchestration modernes (2003).
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Vol. 7 nº 1, avril 2020
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Aborder la construction de la personnalité d’Hector Berlioz comme feuilletoniste au temps de la monarchie de Juillet revient certes à chercher à comprendre les relations particulières que la presse devenue incontournable a établies, à ce moment-là, entre la condition d’artiste, le public et la création. Mais c’est peut-être davantage encore observer de quelle manière la personnalité entière de ce compositeur désigné comme un farouche incorruptible s’accommoda des logiques sociales, dont la presse devient au XIXe siècle l’un des outils les plus précieux. Il faut donc admettre que la survie de l’indépendance artistique de Berlioz était en quelque sorte aliénée, qu’il l’accepte ou non, à la critique. Comment, en effet, pour reprendre ses propres termes, ne pas « mettre la main à l’engrenage de la critique » (Berlioz [1865]2019, p. 242) afin d’être plutôt dominant que dominé ?
ISSN : 2368-7061
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