• Vol. 11 nº 2, décembre 2024

    L’objet de cet article est ainsi d’analyser la manière dont Biophilia s’inscrit dans le sillage de l’œuvre d’art totale telle qu’elle se déploie sous des formes diverses depuis le XIXe siècle, mais en employant des moyens technologiques nouveaux ayant pour effet d’actualiser ce concept, par le développement de nouveaux modes de participation active pour l’auditeur. Pour ce faire, nous mettrons d’abord en évidence les fondements politico-philosophiques de l’album, puis leurs manifestations dans les chansons de cet album qui se présente comme une œuvre-monde, avant d’aborder l’apport technologique inédit de Biophilia et la manière dont celui-ci nourrit l’aspect totalisant du projet.

  • Vol. 2 nº 2, mai 2015

    La publication, en supplément d’un numéro spécial de La Revue musicale de 1926 consacré à la jeunesse de Claude Debussy, d’une mélodie jusque-là inédite du compositeur, a de quoi surprendre. D’une part parce que jamais auparavant il n’avait été question de ce Pierrot composé au début de l’année 1882. Et d’autre part parce qu’il donne du compositeur une image qui ne correspond guère à l’esthétique, tantôt impressionniste, tantôt symboliste, à laquelle on a l’habitude de rattacher Debussy. En effet, il s’agit d’une œuvre comique, faisant entendre à l’envi la mélodie attitrée du personnage de la commedia dell’arte : « Au clair de la lune ».

    Bien que la paternité de cet air soit souvent attribuée – sans certitude – à Jean-Baptiste Lully, il semblerait qu’il soit d’origine populaire : c’est en tout cas à cet environnement qu’il est communément associé. Mais le caractère atypique de cette œuvre ne repose pas sur la citation par un compositeur savant d’une mélodie populaire célèbre.


  • ISSN : 2368-7061
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