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Vol. 11 nº 2, décembre 2024
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Dans un livre sorti en 2021 et intitulé 100 Things We’ve Lost to the Internet, la journaliste américaine Pamela Paul attirait l’attention sur l’étonnante quantité d’activités, d’objets, de pratiques et d’habitudes que l’utilisation d’Internet avait fini par faire disparaître. Il s’agit d’un véritable monde perdu : un monde dont on peut tour à tour déplorer la disparition ou se réjouir d’être débarrassé. Quoi qu’il en soit, l’enquête nous faisait clairement prendre la mesure du changement – qu’on pourrait sans exagération qualifier d’historique – auquel nous sommes confrontés depuis que l’utilisation des interfaces numériques s’est généralisée. Rien n’est plus comme avant, et la musique ne fait certainement pas exception : comme la plupart de nos autres activités, celles qui lui sont liées ont profondément évolué.
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Vol. 11 nº 2, décembre 2024
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La production des performances musicales à distance a connu un essor considérable avec l’avènement du Web interactif et l’utilisation généralisée des plateformes numériques. À une époque clairement marquée par une intensification de l’esthétique audiovisuelle (Vernallis 2013, p. 4), les nouveautés dans ce domaine, aussi bien du point de vue de la production que de la réception, doivent être mises en relation avec les différentes façons de concevoir la performance selon les genres, eux-mêmes affectés par le développement des technologies de traitement et de diffusion des sons et des images. Nous souhaitons relever ici quelques-unes de ces nouveautés, et nous concentrer notamment sur celles perceptibles dans une manière plutôt « classique » de concevoir la performance musicale comme une exécution en temps réel d’une pièce de musique populaire, réalisée avec l’intervention de voix et d’instruments acoustiques.
ISSN : 2368-7061
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