Vient de paraître : Reynaldo Hahn, par Philippe Blay, Paris, Fayard, 2021, 712 pages.
« Reynaldo Hahn (1874-1947) est longtemps demeuré attaché à la seule figure d’un musicien mondain, compositeur précoce fêté dès son enfance dans les salons parisiens. La postérité de ce spirituel et distingué Vénézuélien d’origine juive allemande, affectionné et admiré de Massenet et d’Alphonse Daudet, ne semblait pouvoir dépasser son affinité première avec la poésie de Verlaine, sa relation amoureuse avec Marcel Proust et sa fervente amitié pour Sarah Bernhardt. Incarnation immuable de la Belle Époque, il était rivé à quelques mélodies à succès et une opérette célèbre, Ciboulette, qui l’érigeait en nouvel André Messager.
Aujourd’hui pourtant, la musique de Reynaldo Hahn séduit une nouvelle génération d’interprètes et sa stature est reconsidérée, notamment en ce qui se rapporte à ses échanges intellectuels et esthétiques avec Proust. Cette biographie se propose, en revenant aux sources – dont son journal inédit – et en ne s’aliénant pas aux clichés, de retrouver l’artiste sous le personnage. Autrement dit le créateur d’une œuvre multiple, riche de bien d’autres poèmes vocaux et ouvrages lyriques que ceux toujours entendus, où le ballet côtoie l’oratorio et le quatuor à cordes. Certaines œuvres, comme Sagesse ou La Corsaire, sont étudiées ici pour la première fois. On découvrira également un interprète d’exception et un homme de lettres accompli, chanteur-né, chef d’orchestre et directeur musical de grande envergure, critique musical influent et alerte conférencier. »
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