Vient de paraître : Musiques traditionnelles et création contemporaine, par Jean-Yves Bosseur, Éditions Minerve, Paris, 2022, 252 pages. 

« Bien que la thématique de cet ouvrage soit centrée sur les relations entre les musiques traditionnelles des différents continents et les musiques contemporaines, il ne s’agit nullement d’exposer des passages linéaires des unes aux autres ni de les envisager à la lumière d’une quelconque progression. Il est également hors de question d’opposer les musiques dites savantes à celles que l’on qualifie de populaires. Il est pourtant difficile d’échapper au dualisme abusivement schématique qui pèse trop souvent entre ces deux réalités. En définitive, ce qui est en jeu, c’est le rapport entre ce qui relève d’une tradition donnée, même si celle-ci ne saurait être considérée comme figée une fois pour toutes, et les processus de création qui la propulse vers des horizons insoupçonnés. 

Plutôt que des confrontations entre ces deux phénomènes socioculturels, il faut parler, à mon sens, des relations d’échange entre musiques traditionnelles, populaires ou non – car elles peuvent être elles aussi tout à fait savantes, extrêmement complexes et nécessiter un long apprentissage – et musiques écrites, qui renvoient le plus fréquemment aux pratiques et théories occidentales.

Compte tenu de l’ampleur du sujet, j’ai dû prendre le parti de me limiter aux rapports des compositeurs avec des traditions relativement anciennes ou ancestrales. Si l’on peut par exemple considérer aujourd’hui que le jazz est devenu une tradition à part entière, compte tenu de l’ampleur du sujet, traiter de ses échanges avec la musique contemporaine ne pourra être abordé que de manière relativement générale. Et il en est de même avec des phénomènes comme le tango, le rock… »

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