• Vol. 10 nº 1, juin 2023

    Dans Exposer la musique. Le festival du Trocadéro (Paris 1878), Étienne Jardin consacre un arrêt sur image visuel et sonore à un événement bien mal connu et pourtant symptomatique de l’histoire du concert du dernier quart du XIXe siècle en France. Sonore, car il s’agit bien de donner à entendre une musique détachée de tout lien avec une action dramatique ou un culte ; visuel, car c’est précisément la musique et son interprétation qui font spectacle, mais aussi parce que les arts visuels servent de modèle à cette exposition d’un nouveau type consacrée à la musique. Avec son unité de lieu, de temps et d’action, elle peut prétendre à l’appellation de festival, dans l’acception anglaise du terme, rassemblant 111 concerts entre le 6 juin et le 10 novembre 1878 au palais du Trocadéro dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris.

  • Vol. 10 nº 1, juin 2023

    Professeur de Musicologie et Histoire de la musique à l’Université La Sapienza de Rome, Emanuele Senici s’intéresse à l’opéra italien du « long XIXe siècle », à la théorie et l’historiographie de l’opéra – en relation avec les questions des genres musicaux notamment – et au rapport entre opéra et vidéo. Grand spécialiste de Gioachino Rossini, comme démontré, entre autres, par sa direction de l’ouvrage collectif The Cambridge Companion to Rossini (Cambridge University Press, 2004), l’auteur donne le jour en 2019 au livre Music in the Present Tense, où il analyse les opéras italiens de Rossini composés entre 1810 et 1825. Comme il le fait observer, ces opéras étaient destinés spécifiquement au public italien, dans le contexte des tensions politiques et sociales et des transformations idéologiques de l’époque. Mais les idées, les craintes et les espérances des Italiens du début du XIXe siècle étaient partagées par les autres populations européennes contemporaines, ce qui explique la rapide diffusion des opéras de Rossini dans les pays d’Europe continentale. L’enquête de Senici s’arrête en 1825, année après laquelle Rossini – qui avait gagné plus de prestige que tous les autres compositeurs de la même époque – n’a plus composé d’opéras italiens ; aussi, les principales caractéristiques du style rossinien consolidées durant cette première période de sa vie ne se sont plus beaucoup développées dans les années suivantes.

  • Vol. 7 nº 1, avril 2020

    Compositeur et critique musical, mais également chef d’orchestre réputé, Hector Berlioz conquiert son succès à l’étranger, et notamment en Russie, grâce à ses tournées de concerts en 1847, puis de 1867 à 1868. Cependant, son image en Russie impériale est construite non seulement à travers sa musique, mais également grâce à ses écrits journalistiques. Dans cet article nous reviendrons sur la célèbre histoire de Berlioz en Russie et nous montrerons comment l’espace médiatique est investi par le compositeur de manière à préparer ou accompagner la réception de ses œuvres à Moscou et Saint-Pétersbourg.

  • Vol. 4 nº 1, mai 2017

    La journée d’étude L’orientalisme musical en France, de Berlioz aux Ballets russes, organisée le 19 février 2016 par l’Équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles. Discours et idéologies » (ÉMF) de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), avait pour but d’approfondir les connaissances de la « culture musicale française à partir de la thématique de l’Orient », un sujet qui malgré sa grande spécificité permet une pluralité d’objets d’études et d’approches.


  • ISSN : 2368-7061
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