• Vol. 12 nº 1, mai 2025

    Plus qu’un objet, le son est le véhicule énergétique et sensoriel des relations qui composent les espaces, les matières, les actions et les corps (p. 12). Le sonore transmet la vivacité et la complexité du monde : la densité d’une forêt s’appréhende à travers les sons qui s’y diffusent, le rythme des pas transmet une vitesse de déplacement, la ventilation se compose de masses réverbérées à la provenance incertaine. Les concepteur·rice·s sonores orientent leur travail d’élaboration en écoutant cette complexité. Daniel Deshays mène sa recherche à partir de cette sphère pratique ; il questionne le son en cours d’élaboration et s’attarde à toutes les étapes des processus de création collective du théâtre et du cinéma. Pour lui, la posture des praticien·ne·s constitue le « meilleur terrain [pour] engager une pensée critique » (p. 14). L’objectif de ses questions : « comment faire ? », « comment construire ? » (p. 14) est de transmettre à la fois une conscience et un désir d’écoute : « déplier les variables de construction [du] son et […] comprendre comment les réarticuler ensemble » (p. 62).


  • ISSN : 2368-7061
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