• Vol. 10 nº 2, novembre 2023

    Led Zeppelin. Contexte, analyse, réception est un ouvrage collectif de neuf auteurs et une autrice francophones, universitaires et musiciens, consacré à l’un des groupes ayant eu le plus d’impact sur le hard rock anglais des années 1970. Le titre reprend les trois thématiques autour desquelles les textes sont organisés (contexte, analyse, réception), ce qui augure différentes approches méthodologiques autour d’un objet d’étude lui-même aux entrées multiples, pour des lectures aux problématiques transversales et des perspectives de recherche croisées à découvrir.

  • Vol. 10 nº 2, novembre 2023

    Le titre précise d’entrée de jeu l’angle d’approche de l’ouvrage : c’est à l’aune du poème que l’on observe la musique, et les rapports entre poème et musique seront surtout traités sous l’angle de l’autonomie. L’avant-propos (p. 9-12), signé par les codirectrices de l’ouvrage, renforce cette posture en rappelant que le concept de « musique pure » dégage la musique de son rôle d’auxiliaire du texte et lui permet de se déployer selon ses règles propres. En serait-elle réduite pour autant à un rôle de décoration ou d’intensification émotive du poème ? Et que devient l’œuvre poétique lorsque la musique s’en empare ? Ce sont des questions qui concernent tout autant l’ontologie de la musique que les rapports entre le compositeur, le poète et le public.

  • Vol. 8 nº 2, décembre 2021

    L’ouvrage d’Agnès Gayraud, Dialectique de la pop, est une somme d’esthétique musicale au projet à la fois vaste et humble : « dégager la forme pop, en prenant le temps des médiations » (« Introduction », p. 9), c’est-à-dire définir sous un angle avant tout esthétique mais informé historiquement et sociologiquement la pop, cet objet musical à la fois si proche de nous et si vaste qu’on peine à le définir formellement. À la fois culture et industrie, émancipation formelle et respect des normes, succès commercial et refus de s’y plier : la complexité et les nombreux paradoxes de la pop la rendent souvent difficile à appréhender au-delà d’une analyse circonscrite à un courant musical particulier ou à un‧e interprète. Pourtant, la pop se pense elle-même, de façon réflexive et dialectique.

  • Les entrevues de la RMO – « Le goût de la recherche en musique »

    Écartée un temps de la réflexion sur l’art, l’esthétique a connu un nouvel élan au sein de la recherche ces 25 dernières années. Dans le domaine de la musique, des ouvrages de référence se sont imposés et ont redonné une place centrale à ses préoccupations tout en les teintant des enjeux de notre époque. Dès […]

  • Vol. 6 nº 1, juillet 2019

    Les musicographes traitant de questions esthétiques ont accordé un statut privilégié à certains philosophes : ainsi Saint Thomas d’Aquin, Pascal, Schopenhauer, Nietzsche, notamment, sont-ils régulièrement convoqués dans la presse musicale française durant la première moitié du XXe siècle. Parmi les figures retenant l’attention des théoriciens et des critiques, Henri Bergson (1859-1941) joue un rôle particulièrement important. Les raisons de son succès sont en partie d’ordre contextuel : Bergson est actif lors de la période concernée et sa pensée rencontre un vif succès – jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les champs de la littérature, des arts plastiques, de l’histoire, de la psychologie se voient marqués par une forme de « bergsonisme ambiant » (Combe 2004, Azouvi 2007) ; le domaine musical n’échappe pas à cette imprégnation, d’autant que Bergson lui-même a consacré plusieurs développements importants à la musique et que sa philosophie rend possible, plus fondamentalement, une compréhension renouvelée du phénomène musical.

  • Vol. 4 nº 2, novembre 2017

    Écrivain et critique d’art, Raymond Bouyer (1862-1939 ?) aura une activité de chroniqueur musical intense. Ces articles attirent l’attention par la variété des sujets abordés et par l’angle que le critique d’art adopte lorsqu’il parle de musique. S’interrogeant sur le concert, la mélomanie, la pratique de la critique musicale, il écrit tout autant sur Bach, sur l’orchestre invisible au théâtre ou sur le phénomène de la popularité. Raymond Bouyer, dont nous ne savons pratiquement rien et qui ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces quant à sa vie personnelle, est à mon avis une figure emblématique du modèle du critique polyvalent, modèle hérité du XIXe siècle. Ses écrits constituent un corpus original, témoin d’une conception interartistique lorsqu’il est question de discourir sur la musique.

  • Vol. 4 nº 2, novembre 2017

    En ouverture de la série « Anthologie du PHEM » (section « Mots clés »), nous publions trois textes qui abordent une des questions cruciales du débat musicographique parisien durant l’entre-deux-guerres, à savoir les rapports entre musique et internationalisme (ou cosmopolitisme). À une époque où l’utopie d’un monde pacifié et enrichi par la coopération internationale côtoie la montée des nationalismes les plus haineux, plusieurs interventions dans la presse musicale (des phrases isolées autant que des articles spécifiques) témoignent des positionnements des musicographes dans le continuum des idées sur les échanges musicaux entre les nations. Les trois articles sélectionnés expriment trois positions très différentes et articulées : l’universalisme francocentrique, la condamnation de l’internationalisme considéré comme illusoire et l’utopie cosmopolite.

  • Vol. 4 nº 2, novembre 2017

    Le projet d’une histoire de l’esthétique musicale en France entre 1900 et 1950 à travers la presse (PHEM) est né en 2012 dans le cadre des activités du Laboratoire Musique, histoire et société (LMHS) de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM). Il s’agit d’un projet de recherche qui ne peut se développer qu’à plusieurs mains, et ce, en raison de la nature plurielle de l’objet d’étude : le discours esthétique est conduit par une pluralité d’acteurs, dans une pluralité de lieux, sous une pluralité de formes. Éparpillé, ce n’est qu’une partie minime du discours esthétique qui se retrouve figée dans les livres. Ce sont les revues (musicales ou hébergeant une section consacrée à la musique) qui constituent les vraies protagonistes de la réflexion sur la musique et de sa catégorisation à l’époque des avant-gardes.


  • ISSN : 2368-7061
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