Vient de paraître : Musurgia, vol. 31, no 2 (2024), « Hommage à Annie Labussière », sous la dir. de Muriel Boulan et Coltilde Verwaerde.
« Professeure agrégée d’éducation musicale, cheffe de chœur, auditrice de la première heure des cours publics de Jacques Chailley, membre assidue des activités de la SFAM et de l’équipe de recherche Patrimoines et Langages musicaux de la Sorbonne, autrice de plus d’une trentaine d’articles et chapitres d’ouvrages, Annie Labussière fut une chercheuse de premier plan : une musicologue, une ethnomusicologue, mais avant tout une analyste, spécialiste des principes de fonctionnement des chants traditionnels non accompagnés, dits « à voix nue ». Ses travaux, de la collecte de mélodies à leur analyse systématique en vue d’une théorisation de leur fonctionnement, s’étendent sur une vaste période de quelque quarante années, de son inscription en doctorat, au début des années 1970, au milieu des années 2010.
À l’occasion de la parution dans Musurgia, en 2008, de l’article d’Annie Labussière consacré aux « Voix de Turquie », Nicolas Meeùs présentait ainsi la chercheuse : « Depuis de nombreuses années, Annie Labussière poursuit, avec une énergie et un enthousiasme qui ne se démentent pas, la mise au point et l’application d’une méthode d’analyse de la mélodie à voix nue qui, au fil de ses progrès, en est venue à constituer une théorie forte de la modalité. » C’est bien une énergie sans faille, une curiosité toujours aiguisée, une constance dans les objets de recherche, une rigueur dans la construction et l’application d’une méthodologie sans cesse affinée qui caractérisent l’ensemble de la carrière d’Annie Labussière, une chercheuse qui laisse une empreinte forte dans les études sur la modalité des répertoires monodiques traditionnels… »
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